HABITER PLUS HABITER MIEUX
LAN expose la maquette du projet de la tour de logements en bois Wood'Up dans le cadre de l'exposition Habiter Plus Habiter Mieux.
Du 5 avril au 2 septembre 2018 au Pavillon de l'Arsenal, Paris.
Il s’invente aujourd’hui à Paris de nouvelles architectures du logement. Ces immeubles collectifs justes livrés ou encore en projets explorent des situations urbaines inédites et questionnent les formes traditionnelles de l’habitat ou leur fabrication. Certains expérimentent des stratégies de construction décarbonées, d’autres anticipent les modes de vie de demain ou interrogent la notion même de propriété.
L’exposition Habiter Plus Habiter Mieux souhaite mettre à la portée de tous ces enjeux par la présentation de maquettes, films, interviews, prototypes, perspectives et plans d’une soixantaine d’architectures classées selon les questions qu’elles soulèvent. Où fabriquer les logements du Paris de demain ? Casernes, couvents, garages, bureaux, l’immeuble du futur est-il déjà là ? Peut-on encore inventer de nouveaux fonciers ? Comment construire mieux pour consommer moins ? Terrasses, balcons, loggias peut-on offrir plus d’espaces extérieurs et rester sobre ? L’appartement peut-il évoluer avec les rythmes de vie ? Et, si les programmes solidaires préfiguraient les logements du futur ? Colocation, cohabitation, copropriété à quoi ressemblera l’appartement à l’heure de l’économie du partage ?
Le logement est la matière de la ville, il nourrit sa mémoire et son identité, il dessine sa forme et définit sa densité. Les projets de logements représentent le lien le plus lisible entre l’architecture et le caractère de la ville, ils confortent la relation binaire entre les constructions et l’évolution du tissu. Habiter le 13e arrondissement signifie avoir un rapport tridimensionnel à l’espace public et collectif. Escaliers, rampes, passages, passerelles, ponts, terrasses, dalles en surplomb : ces dispositifs spatiaux fournissent une nouvelle grille de lecture de ce territoire. L’élaboration du projet Wood Up pour le lot B1A3 s’inscrit dans ce cadre. Le projet est une expérience tripartite, portant sur une superposition de programmes, d’échelles et de traitement de façades. Le socle commercial permet de gérer le dénivelé important qui existe entre le quai d’Ivry et le Boulevard du Général Jean Simon, le programme de logements (103) propose un habitat intermédiaire susceptible de conjuguer désir d’intimité et plaisir de sociabilité, et le vide situé à 27m du sol offre aux habitants un lieu collectif accueillant plusieurs fonctions : de l’espace de repos à la cuisine commune, de l’espace enfant au solarium, de la galerie d’art à l’espace de méditation. Depuis cet espace les cieux et les lumières sont incroyables, les silhouettes des monuments de la capitale émergent du « plafond parisien », dessinant l’une des plus belles cartes postales de la ville. Concevoir un bâtiment en bois, c’est avant tout étudier une trame structurelle qui puisse correspondre à sa fonction. Cette dimension (3.9m) correspond à la largeur minimale d’un T1. Si on la double, on obtient la largeur d’un T2 qui coïncide aussi à la base d’un duplex, et ainsi de suite. De ce fait, la trame-structure qui compose l’ensemble du bâtiment apparaît délibérément en façade et sa matière est encapsulée dans du vitrage pour être révélée.