Marseille
Bureaux du Grand port Maritime de Marseille
Le projet est une forme composée par la superposition de trois figures : un socle rectangulaire qui s’implante sur toute la parcelle, un corps intermédiaire en U orienté vers la mer, un couronnement de deux étages qui se développe autour d’une cour. Ce volume triparti se présente comme un parallélépipède compact avec une face creusée par une grande ouverture vers la mer.
Cette morphologie offre plusieurs avantages. Tout d’abord, pour chacun des programmes elle met en place les meilleures conditions de fonctionnement. Au sol, le large socle permet de faire coexister les commerces, l’école, l’espace de La Méridionale ainsi que l’entrée indépendante des bureaux.
Le volume en U maximise les vues sur la mer et propose des bureaux à épaisseur variable, dans l’objectif d’offrir aux locataires toutes les configurations possibles. Les deux derniers étages, siège de la Méridionale, ont un caractère exceptionnel où tous les espaces bénéficient d’un éclairage en premier jour y compris les circulations. Le volume permet aussi une protection solaire passive, naturelle. Les étages de bureaux protégés par l’avancée du couronnement peuvent regarder la mer sans devoir occulter les vues. Le volume est enfin évocateur d’un univers lié au voyage. Comme un hémicycle, il rappelle la figure des amphithéâtres antiques du bassin méditerranéen. Avec le jeu de lumières, il évoque un cadran solaire où la lumière indique l’heure qu’il est, le temps qui passe.
Le parti pris d’avoir une architecture compacte nous a conduit à l’émergence d’un objet immatériel, changeant, avec une architecture faite de légèreté, de vitrage et d’aluminium finement tramés. Le jeu de cette architecture consiste à estomper les limites tangibles du bâtiment en rendant superflue la lecture d’un volume solide, dans une poétique du flou et de l’évanescence.
Le projet se définit donc à travers la réflexion, l’ombre et la lumière, suivant deux dispositifs correspondants à deux systèmes de façade.
La première façade est en aluminium brossé. Outre sa très bonne réflexion à la lumière, l’aluminium a été apprécié pour sa pérennité et sa capacité à résister aux corrosions du sel et du mistral en bord de mer. Le deuxième système de façade est celui de la fenêtre urbaine. Il s’agit d’une façade en verre sérigraphié qui associe un travail graphique aux exigences thermiques pour sublimer cette fenêtre dans un jeu sensuel avec la lumière.
Client : Grand Port Maritime de Marseille / Budget : 21,2M€ HT / Surface : 7000 m² / Équipe : LAN (Architecte mandataire), AT Architectes (Architecte associé), ATEVE (VRD), IGB (Structure), PhD ingénierie (Économie), Espace temps (Fluide)