Nanterre
Bâtiment d'enseignement supérieur
Structuré autour de la D914, ouvrage routier des années 1970 dont il épouse la courbe, l’Institut Léonard de Vinci a pour ambition de mettre en résonnance des fragments de ville très hétérogènes et parfois contradictoires du quartier de la Défense. C’est un projet sur la perception et les échelles : de la classe à la ville, de la voiture au piéton, du monumental au domestique.
L’ambition du projet de l’Institut Léonard de Vinci est de mettre en résonnance des fragments de ville très hétérogènes et parfois contradictoires.
À l’interface de l’omniprésente Grande Arche du quartier d’affaires La Défense, des immeubles logements Égalité-Fraternité et du foyer Maurice Ravel de Jacques Kalisz, du stade U Arena de Christian de Portzamparc et des Terrasses, le projet architectural de l’ILV vient prolonger l’aménagement global du Croissant engagée en 2015 par Paris la Défense des suites de la démolition d’une partie de l’ancien parking aérien MP89.
Conçue dans la première phase de renouvellement urbain du quartier (2015-2022), l’école côtoie l’infrastructure du Croissant. Structurée autour des ouvrages routiers des années 1970, la D914 dont l’Institut épouse la courbe, permet de faire bénéficier au bâtiment d’une centralité et d’une proximité immédiate avec plusieurs gares de transports en commun (Nanterre-Préfecture, la future gare Nanterre-La Folie, La Défense Grande Arche).
Les grandes fenêtres double hauteur des agoras sont des signes destinés à être lus depuis le lointain. Visibles depuis la Passerelle de l’Arche, depuis le stade U Arena ou encore depuis la D914, leur transparence ouvre les espaces communs de l’école sur l’extérieur et "donne à voir" la vie de l’école aux passants. Orientées vers la Défense, ces ouvertures donnent une vue directe sur le parc du cimetière de Puteaux que le bâtiment surplombe. La nuit, le rapport s’inverse et cette diaphanéité entre l’école et la ville vient animer le nouveau boulevard urbain Aimé Césaire.
L’organisation des espaces intérieurs a eu pour vocation d’inciter et de favoriser les interactions entre les étudiants, les enseignants et le personnel administratif. À cette fin, une attention particulière a été portée aux circulations, qui importent autant que les espaces qu’elles desservent. Leur mise en scène transforme les parcours – notamment verticaux – en une expérience révélant la vie de l’école.
Directement associées aux salles de cours, les pièces en double-hauteur sont dédiées au libre-service informatique. Prolongées par des terrasses accessibles qui s’ouvrent vers la ville, elles deviennent des lieux de rencontre et d’échange pour l’ensemble des usagers.
En regroupant les programmes sur des ensembles de deux niveaux, l’école prend la forme d’un campus vertical, où le plein (salles de cours, agora, salle de convivialité, etc.), participe autant que le vide des circulations (couloirs, escaliers, terrasses) dans l’accroissement des échanges.
Un étage type regroupe des salles de classe, des salles informatiques, un espace pédagogique pour les enseignants-chercheurs et une ouverture sur le libre-service informatique situé dans l’espace commun en double-hauteur. La proportion des 2/3 choisie pour les salles de classe est idéale pour s’adapter aux différents types d’enseignement. L’école fonctionne par double niveaux où la mixité programmatique permet une meilleure flexibilité des usages.
Client : Nacarat – Bati Conseil / Acquéreur-Exploitant : ILV – Institut Léonard de Vinci / Budget : 16,9 M€ HT / Surface du projet : 6 100 m² / Calendrier : 2017-2021 / Équipe : LAN (Architecte mandataire), ARP Astrance (AMO HQE), AVEL Acoustique (Acoustique), SECC Ingénierie (Structure), VS-A (Façades), INEX (Fluides) / Certifications et labels environnementaux : NF HQE Référentiel 2015