La stratégie urbaine se calque sur la triple perception du bâtiment : le bâtiment « T6C » doit compléter sur l’Avenue de France un front urbain qui demande à être défini, participera d’une perspective partant de la passerelle Simone de Beauvoir et traversant la Bibliothèque Nationale de France. Enfin, la mise en relation de la rue du Chevaleret à l’éventuelle promenade végétale, avec en contrebas la halle Freyssinet crée un nouveau point de vue en contre-plongée sur le bâtiment.

La structure idéale pour cet exercice s’est révélée être une poutre de quatre niveaux, reposant sur des appuis ponctuels, et portant trois étages supplémentaires. La matrice du plan est un rectangle évidé en son centre, formant une grande trémie de 18 par 25 mètres. La première partie contient un programme « public », la deuxième les espaces de travail, la troisième les espaces partagés (restaurants, etc).

À la simplicité du plan s’oppose un travail riche et minutieux de définition et d’écriture de chaque élément, de chaque façade, de chaque espace. Ces recherches sur la matérialité ont été guidées par la volonté d’appréhender l’intériorité et l’extériorité du bâtiment comme deux situations différentes, en raison de leurs qualités spatiales, de leur échelle et de leurs fonctions distinctes.

Le parti pris de la compacité, loin de se traduire en une masse dense, aveugle et opaque, a permis l’émergence d’un objet immatériel, changeant, d’une architecture faite de légèreté, de vitrage et d’acier finement tramé. En plus d’ouvrir une « fenêtre » sur la ville et de permettre aux usagers d’en contempler le paysage, le jeu conjugué de la transparence et de la lumière crée un repère visible depuis la passerelle, signalant avec subtilité le bâtiment.

Client : Les Nouveaux Constructeurs / Budget : 54.2M€ HT / Surface : 16 410 m² / Calendrier : 2012 / Équipe : Spie Batignolles (Entreprise), Arcora (Façades)